28/06/2013

Le succès d'Acrelec et l’échec de fastcook

Quelques mois après la fermeture du restaurant pilote de notre concept, je peux observer et analyser d'encore plus haut les raisons qui conduisent les entreprises à réussir ou échouer, en comparant avec l'ex-startup pour laquelle je travaille désormais (Acrelec) et l'ex-startup que j'ai co-fondé (fastcook). Je ne reviendrai pas ici sur les raisons déjà évoquées dans un billet précédent. Il s'agit là de comparer les deux organisations à la lumières de 3 facteurs clés de réussite déjà biens connus.

La proximité client

C'est un axe majeur. Nous l'avions appris chez McDonald's et mis en oeuvre chez fastcook, à tel point qu'il a été complexe à un moment donné, de savoir trier le feedback (souvent contradictoire) pour améliorer le concept. Cette stratégie avait été mise en oeuvre par une écoute très attentive des réseaux sociaux: Twitter, Facebook, Youtube, Foursquare... Une écoute online attentive ne peut-être qu'un COMPLEMENT d'une écoute offline. C'est certainement génétique et hérité de chez McDonald's, Acrelec vit la même philosophie en étant non seulement réactif, mais surtout pro-actif vis à vis des attentes de ses partenaires et le business-model entier de l'entreprise repose sur ce credo: rendre les choses plus simples.

Se concentrer sur une niche

C'est là la plus grande différence stratégique entre Acrelec et fastcook. Nous avons voulu, avec fastcook, aller sur un marché hyper compétitif: la restauration rapide. Un marché ou les acteurs pratiquent une guerre des prix, et ceci encore plus fortement en période de crise. Etre innovant sur un marché si compétitif est déjà compliqué en temps normal à cause de cette guerre des prix, au final peu sont ceux qui arrivent à être innovant: McDonald's en est le fer de lance. En période de crise c'est encore pire. Acrelec s'est au contraire spécialisé dans l'interfaçage avec le système de caisse. C'est une technologie à la fois très pointue et incontournable dans l'accompagnement de la digitalisation des points de ventes.

Répondre à un besoin indispensable

Cette dernière clef est un facteur fortement différenciant enter Acrelec et fastcook. Même si dans une certaine mesure, être innovant requiert une certaine capacité à créer un nouveau besoin, ce besoin doit être à la limite de la nécessité absolue. Les deux exemples étudiés sont frappants: en ce qui concerne fastcook, les jeunes avaient-ils réellement besoin d'un nouveau concept de restauration rapide aussi innovant soit-il? Cela ne relève pas de la nécessité vitale. A l'opposée, les commerces ont-ils besoin d'un partenaire pour venir s'interfacer avec leurs systèmes d'informations existants et a minima, suivre la tendance de digitalisation des commerces? La réponse est oui: ce besoin est plus que vitale, sans cette interface, tout outils digital deviendra une contrainte opérationnelle supplémentaire alors que la digitalisation doit venir aider le commerce (pas le freiner).

Voilà deux raisons qui expliquent qu'aujourd'hui Acrelec (même si la société garde son esprit start-up pour être réactif), a 13 filiales et vend ses solutions dans 47 pays, approche les 350 collaborateurs et pourquoi elle a brillamment réussi à transformer l'essai, si on le compare à fastcook.

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